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Le Diplôme National du Brevet (DNB)
Structure
* Le Contrôle continu
– 400 points attribués par le conseil de classe du 3e trimestre (les éventuelles moyennes chiffrées de l’année ne sont donc plus prises en compte)
– 8 domaines du socle sont évalués (10, 25, 40 ou 50 points selon le niveau d’acquisition)
* Le Contrôle terminal
– 300 points qui se répartissent entre
/ 100 points pour un écrit de Français (3 h) d’Histoire-Géographie et d’EMC (2h) : une thématique commune, des questions par matières, mais un découpage de l’épreuve entre une première partie consacrée à l’analyse et à la compréhension de document, aux différents langages (3h), puis une seconde partie (2h) pour la maîtrise de l’écrit et la capacité à rédiger (une dictée, une réécriture, une écriture d’invention ou de réflexion)
/ 100 points pour un écrit de Mathématiques (2h), Physique-Chimie, SVT, Technologie (1h), dont un exercice de programmation informatique
/ 100 points pour un oral réalisé à partir d’un EPI (Parcours avenir, citoyen ou éducation artistique et culturelle), durant 15 minutes (5 minutes d’exposé et 10 minutes d’entretien)
– 10 ou 20 points de plus pour un élève suivant un enseignement de complément
Une cérémonie de remise des diplômes sera organisée l’année suivante.
Organisation
Pour le brevet, les enseignants ayant travaillé en Troisième sont convoqués dans un collège, sur une journée, et se voient attribuer un lot de copies pour la journée.
Les sujets du brevet (en fonction des matières) sont disponibles sur Internet.
Le Baccalauréat
Plus encore que pour le brevet, le bac reste un moment identitaire fort, tant pour les élèves que pour les familles et les enseignants. Entre une réalité de l’orientation qui s’appuie largement sur le contrôle continu (parcoursup oriente les élèves dès le deuxième trimestre de Terminale) et un bac national garant de la cohésion des enseignements et structurant les attentes tout au long du lycée, les positions sont multiples. L’actuel système, avec un bac plus présent qu’avant dès la 1ère (E3C) s’essaie à un subtil équilibre. [1]
Organisation
Les sujets d’examen sont nationaux, tout comme les consignes de correction. Toutefois à l’échelle académique les inspecteurs rassemblent quelques enseignants pour corriger des copies et discuter de l’adaptation des corrigés aux pratiques effectives.
Les enseignants sont convoqués dans une autre ville pour venir chercher leurs copies, qu’ils vont corriger chez eux. La situation est plus diverse pour le passage des oraux.
Les épreuves se déroulent en Première (« épreuves anticipées ») et en Terminale.
Après la saisie des notes sur internet ont lieu les commissions réunissant les enseignants par jury, pour attribuer le diplôme après total de toutes les notes obtenues (en contrôle continu et en examen) et arbitrer au sujet des cas limites : pour un élève ayant obtenu 9.85 au bac on regarde le dossier de Terminale si les enseignants ont distingué un élève méritant, et le cas échéant un collègue accepte de remonter sa note pour atteindre le 10 fatidique.
Les résultats sont affichés le lendemain. Les élèves dont la note est située entre 8 et 10 passent un rattrapage: peu de temps après affichage des résultats (du lendemain à 3 jours plus tard, c’est très court), ils choisissent deux matières pour lesquelles ils passent des oraux de 20 minutes, comportant une réponse orale à un sujet et des questions permettant d’évaluer les connaissances et dans une certaine mesure le raisonnement.
Les sujets du bac (notamment sur http://www.sujetdebac.fr/) sont disponibles sur Internet. Pourquoi ne pas se constituer une banque de sujets (il y en a autant que de centres d’examen chaque année : Métropole, Asie, Amérique…) et la rendre accessible aux élèves, sur le site de l’établissement ou pour des sujets de composition en les imprimant ? Une séance d’AP comportant l’analyse de ces sujets aide les élèves à se mobiliser autour d’une épreuve rendue plus proche, mais moins anxiogène.

L’obtention du baccalauréat reste conditionnée à l’obtention d’une note moyenne de 10/20. Contrairement au DNB, aucune évaluation par compétences n’est introduite.
En Première, les élèves réalisent:
- Les deux vagues d’épreuves communes de contrôle continu pour les matières du tronc commun (épreuves choisies par les équipes d’enseignants au sein d’une banque de sujets nationale et corrigées localement par un enseignant autre que celui de la classe). Ces épreuves s’ajouteront aux épreuves de Terminale, et ne peuvent être intégrées aux moyennes trimestrielles. Il n’est à ce jour pas de défraiement pour les enseignants corrigeant ces épreuves, contrairement à ce qui se passe pour les épreuves terminales.
- L’épreuve finale pour celle des 3 spécialités qui ne sera pas suivie en Terminale (non rémunérée semble-t-il).
- L’épreuve anticipée de français (écrit et oral) en juin (épreuve terminale rémunérée).
- Les épreuves découlant du suivi de la scolarité, prises en compte au titre des bulletins scolaires.
En Terminale, les élèves réalisent:
- Au retour des vacances de Pâques les deux épreuve terminales de spécialité.
- Fin juin, le Grand Oral lié au « projet » monté en spécialité en 1ère et en Terminale [cet oral est présenté dans la page « Dire, débattre » de ce site, dans la sous-partie « La prise de parole occupe une grande place dans l’enseignement »]
- Fin juin l’écrit terminal de philosophie.
- Les notes de l’année sont incorporées aux notes de Première pour la note de contrôle continu.
Par conséquent après les épreuves de spécialité les élèves de Terminale n’auront plus à préparer que le grand oral et l’épreuve de philosophie. Les résultats de Parcourssup seront connus. Certes d’éventuelles dernières dernières notes seront intégrées au bac dans les 10% du contrôle continu s’étendant sur Première et Terminale… Cela suffira-t-il à traduire dans les faits la volonté ministérielle de maintenir les élèves en classe jusqu’à la fin juin ?
Les rattrapages pour les élèves ayant entre 8 et 10 de moyenne prendront, selon la volonté de l’élève, soit la forme d’un réexamen du dossier, soit d’une épreuve de contrôle portant sur français, philosophie et les deux preuves de spécialité de Terminale. Il semble qu’une banque de sujets sera réalisée.
Par ailleurs, il est à noter que le ministère incite à multiplier les expériences de dématérialisation des corrections: les copies numérisées seraient corrigées par informatique.
Les épreuves de bac technologique ont une structure très proche.

[1] Pour une bonne synthèse des débats, on peut lire « Mais pourquoi les profs tiennent-ils autant à « leur » baccalauréat ?« , L’Obs, Gurvan Le Guellec, 6 mars 2020
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